Qui est Pierre-Joseph-Olivier Chauveau ?

Par Stéphanie Charland

        Pierre-Joseph-Olivier Chauveau est un homme qui a contribué à forger le visage du Canada français. Il a été un acteur fort important dans le développement de la province du Québec. La plupart d’entre nous connaissons l’implication politique de monsieur Chauveau, en tant que premier Premier ministre du Québec. Mais nous sommes peu à connaître le chemin qu’il a parcouru tout au long de sa vie.

            Pierre-Joseph-Olivier, est né en 1820 dans la région de Québec. Il fit des études au Séminaire de Québec et à l’Université Laval à Montréal, où il reçut des doctorats en droit et en lettres. En 1841, il fut admis au barreau du Bas-Canada. Sa carrière juridique fut très brève, à peine trois ans consécutifs, avant qu’il ne se lance en politique.

             La carrière politique de Chauveau commença dès novembre 1844, où il fut  élu député du comté de Québec à l’assemblée de la province du Canada, poste qu’il conserva jusqu’en 1855. Il fut ensuite Solliciteur général du Bas-Canada de 1851 à 1853, puis secrétaire provincial du Canada de 1853 à 1855. C’est de 1855 à 1867 qu’il exerça la fonction, très honorable, de surintendant de l’Instruction publique. Pour accomplir sa tâche le plus efficacement, Chauveau alla étudier en Europe divers systèmes d’éducation. De plus, en 1857, il fonda Le journal de l’Instruction publique. Il restera rédacteur en chef du journal jusqu’en 1879. Mais le plus honorable poste qu’il a occupé fut sans nul doute celui de Premier ministre du Québec. À l’heure où la Constitution canadienne venait d’être mis en vigueur, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau se présentait aux élections générales de1867 au Québec et au Canada en tant que chef du parti conservateur, dans la circonscription de Québec-Comté, située dans la province de Québec. Il fut élu sans opposition et devint le premier Premier ministre du Québec. Il siégea à l’Assemblée législative et à la Chambre des communes. Il s’attribua aussi le poste de président du Conseil exécutif. Il fut réélu à l’Assemblée législative en 1871 et à la Chambre des communes en 1872. Ensuite, il reçut une nomination de sénateur au Québec et puis d’orateur du Sénat. Il abandonna le Sénat pour se présenter aux élections fédérales en 1874, mais il fut défait.[1]

             Monsieur Chauveau mena plusieurs carrières à la fois, dont une carrière littéraire. Il publia, en 1841, dans le journal Le Canadien, le poème La fête des banquiers. Ceci entraîna Chauveau à publier des articles, mais cette fois-ci, dans le journal français Courrier des États-Unis de New-York. Cette collaboration dura quatorze ans, soit de 1841 à 1855. Il contribua à plusieurs autres journaux et revues, notamment Le Canada français, L’Opinion publique, Le Castor, L’Avenir, Le Fantasque, La Revue de Montréal, La Revue canadienne, La Revue européenne et Les Soirées canadiennes[2]. En 1847, il fit paraître son premier roman intitulé Charles Guérin, dans l’Album littéraire et musical de La revue du Canadien, de façon anonyme. Ce n’est qu’en 1853, qu’il le publia sous son véritable nom. En 1876, il publia L’Instruction publique au Canada et François-Xavier Garneau. Puis en 1883, Sa vie et ses œuvres, vit son apparition sur le marché. Dès 1842, Pierre-Joseph-Olivier, se fit offrir le poste de président de la Société Canadienne d’études littéraires et scientifiques.

Ensuite, Chauveau ne compta pas les heures attribuées à différentes sociétés. Il fut un membre fondateur de la Société historique de Québec en 1844. Les postes de président se succédèrent, à la Société historique de Montréal, à l’Institut canadien de Québec, à l’Institut canadien-français de Montréal en 1865-1866. Il fut docteur en droit honoris causa de l’Université Mc Gill et de Bishop’s College de Lennoxville. Il devint également vice-président de la Société royale du Canada en 1883-1884 et membre de la Numismatic and Antiquarian Society of Montréal. Il fut capitaine de la compagnie des Chasseurs canadiens, commandeur de l’ordre de Saint-Sylvestre et de l’ordre de Pie IX, chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand et officier de l’Instruction publique de France.[3]

L’honorable Premier ministre Chauveau était un homme remarquable, qui a occupé plus d’un poste important à la fois. Il tient son importance dans son poste de premier Premier ministre du Québec. Mais il a aussi contribué à développer la culture et l’histoire au Québec, en plus de promouvoir l’importance de l’éducation dans le Canada français.    

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