Edwin :
Another Spin Around the Sun
Par Francis Campeau
Bonjour à tous et à toutes! Je me présente, Francis Campeau, étudiant
en histoire (ça va de soi). Je vais tenter, et j’ai bien dit TENTER, de vous
donner de bonnes chroniques musicales tout au long de l’année. Vos
commentaires, bons ou mauvais, ainsi que vos suggestions seront les bienvenus;
ne vous en faites pas, je ne suis pas rancunier!
Bon, les présentations sont faites, passons aux choses sérieuses… En
guise de baptême, je vous propose une critique de ANOTHER
SPIN AROUND THE SUN, premier disque solo d’Edwin, anciennement « frontman »
du groupe I Mother Earth. Un bon historien se devant de bien cerner le contexte
historique du sujet dont il parle, voici un court historique de la carrière
musicale d’Edwin.
En 1993, Edwin se fait connaître au sein d’I Mother Earth grâce au
premier album intitulé DIG. Le quatuor canadien casse la baraque (on se croirait dans un
catalogue Columbia) avec des titres tels que Rain will fall, Not quite sonic et l’excellente Levitate.
1996 : sortie de SCENERY AND FISH,
le groupe est au sommet de son succès. Les « hits » One more astronaut et Another
Sunday tournent sans cesse à la radio. Le groupe semble planer littéralement.
Et puis, soudainement, on apprend qu’Edwin quitte I Mother Earth pour
poursuivre une carrière solo. Ce n’est qu’à la toute fin de l’année
dernière que ANOTHER SPIN AROUND THE SUN, son premier album solo,
nous parvient.
Le premier extrait de l’album, Trippin’,
est une des meilleures, sinon la meilleure chanson
du disque à mon avis. On reconnaît bien la voix de l’ex-chanteur d’I
Mother Earth, la musique est cependant moins particulière, moins « punchée ».
On dirait que l’ambiance n’est pas la même qu’au temps d’I Mother Earth.
Bon, je me relis et m’aperçois que cette chronique ne vous intéressera
peut-être pas si vous ne savez pas de qui je parle. Ces derniers temps, Edwin
tourne sur toutes les stations avec son succès Alive.
Vous l’avez sûrement entendu si le 97,7 FM fait partie de vos stations
favorites. Pour ma part, cette chanson n’est pas ma tasse de thé. Il faut que
je vous dise que je déteste les artistes qui se font connaître avec des
chansons trop commerciales. Alive fait
malheureusement partie de cette catégorie. On dirait qu’elle a été écrite
pour un téléthon quelconque. Quand on connaît le passé musical d’Edwin, on
a tendance à trouver cette chanson trop gentille, trop granola.
Plus récemment, on a pu entendre un nouvel extrait du premier album d’Edwin :
Rush. Moins commerciale que Alive,
elle n’arrive cependant pas à m’accrocher autant que Trippin’. Bon, d’accord, j’avoue tout : j’en veux
vraiment à Edwin d’avoir mis I Mother Earth de côté à la faveur de son
petit nombril! Non mais, pourquoi laisser tomber un groupe qui va très bien et
qui a du chien, si vous me permettez l’expression, pour risquer de se planter
en solo? Il se débrouille pas mal tout seul ce cher Edwin, mais on ne peut pas
en dire autant d’I Mother Earth, qui se sont plantés royalement depuis
qu’il les a quittés. Le nouveau chanteur ne fait pas le poids, sa voix est
fade et sans intérêt. Edwin était-il l’unique bougie d’allumage de ce
groupe? Ses trois anciens « coéquipiers » valent-ils quelque chose
sans lui? Pour les avoir déjà vu en spectacle (au désormais défunt Liquor
Store alias L’Équinoxe alias Le Clandestin alias le St-Hubert Côte-des-Neiges),
il me semble qu’ils étaient bons ces gars-là…
Bon, assez parlé, c’est au tour d’Edwin de se défendre, si je ne
l’ai pas trop démoli et que vous avez encore le goût de lui donner une
chance. En fait, son premier album n’est pas mauvais, j’irais même jusqu’à
dire qu’il est assez bon. Ma note finale : C- (note qui ne permettra pas
à Edwin de passer à la maîtrise s’il ne réussit pas à améliorer ce score
lors de son prochain album).
La prochaine fois, je vous propose une incursion dans le monde plutôt
farfelu d’un « chanteur » (notez bien les guillemets) bien de chez
nous : Urbain Desbois. À bientôt!
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