Aimez-vous
le sang ???
Par
Sonia Léger
soniadeska@hotmail.com
Est-ce un article d’Halloween avec
un gros mois de retard ? Vous n’y êtes pas du tout. Une histoire de vampires
assoiffés ? Pas vraiment. Le retour des morts vivants ? Encore moins. Un
massacre à la tronçonneuse ? Vous brûlez un peu plus… La revanche des
tronches ? Euh… Allons, faites travailler davantage vos neurones et ce, même
si c’est la fin de la session ! Rien ne vous vient à l’esprit ? Tant pis,
je vous vends la mèche : ma suggestion de lecture pour ce numéro est un
livre sur l’histoire de la chirurgie.
Que vous
vous intéressiez ou non à cette facette de l’histoire, le livre de
Gilbert Schlogel intitulé Les Princes du
sang attirera peut-être votre attention. Il retrace les péripéties de la
famille de La Verle où tous les hommes sont chirurgiens de père en fils. On
voit par le fait même l’évolution de la chirurgie, sa perception par la
population lors de ses débuts jusqu’à ses récentes innovations et de ses
nouveaux problèmes d’éthique. Les conflits de l’Europe servent d’arrière-scène
aux personnages et à leurs situations et parfois certains événements viennent
provoquer les protagonistes, les forçant à s’exiler ou à s’engager dans
l’armée pour servir leur patrie.
Ne connaissant
malheureusement pas beaucoup l’histoire de la médecine et, par conséquent,
de la chirurgie, je ne peux pas vous dire si tous les faits historiques (la
famille de La Verle étant bien-entendu fictive) à ce propos sont exacts ou
non. Mais le récit capte l’intérêt du lecteur du début à la fin. Ce mélange
entre l’histoire et la fiction m’a personnellement beaucoup plu. Étant
peut-être d’une âme trop sensible, certaines scènes m’ont fait mal tant
je compatissais avec le patient opéré (surtout avant l’arrivée de
l’anesthésie). Les personnages principaux (Aubin, Benoît, Damien, Florian et
Guillaume) étant humains, il m’est arrivé à quelques reprises de les détester
pour leurs comportements inadmissibles à mes yeux. L’identification avec
certains de ces héros peut cependant être parfois difficile à cause de la vie
un peu trop trépidante qu’ils mènent. Néanmoins, ce roman saura vous intéresser
soit par son aspect médical, son côté historique ou son mélange des deux. Ne
vous laissez cependant pas rebuter par son nombre impressionnant de pages en
format de poche (935 pages). La lecture se fait tellement bien que vous
l’aurez terminé avant même de vous en rendre compte. Bref, c’est un bon
livre à ajouter à sa bibliothèque d’historien(ne) qui est déjà, j’en
suis certaine, considérablement remplie.
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